vendredi 3 août 2012

Les Débuts du Blues II

 

Les Minstrels Show :

      Au début dans les années 1820 il s'agissait de se moquer des esclaves noirs dans un spectacles composé principalement de chants, de danses, de musique et d'intermèdes comiques. Le Show était interprété par des acteurs blancs qui se noircissaient le visages, le noir y étant dépeint comme ignorants, stupides, superstitieux, joyeux, et doués pour la danse et la musique.
      Petit à petit des noirs vont intégrer les troupes et après l'abolition de l'esclavage, ce sont des troupes composés souvent entièrement de noirs qui vont parcourir les routes.




Dés les Débuts des Minstrels Show va apparaitre le personnage emblématique de Jim Crow, vieil esclave noir. On retrouve ce personnage dans plusieurs Blues et il donne son nom à une série de lois définissant la ségrégation raciale au États Unis, lois en vigueur jusqu'à la signature des Civil Rights Act de 1964.



En savoir plus sur la structure des Minstrels Show : http://1112.mascenenationale.com/article/minstrel-show

jeudi 2 août 2012

Les chanteuses de Blues

Big Mama Thornton

         Willie Mae Thornton vient d'Alabama plus précisément de Montgomery où elle voit le jour en1926.
         C'est la fille d'un pasteur d'une église Baptiste, ce sera là que tout naturellement elle aura ses premiers contacts avec la musique.  Elle a 14 ans quand sa mère décède et elle va rejoindre une revue où elle va se forger une solide expérience de chanteuse.
        Sa carrière débute réellement en 1951 quand elle signe un contrat d'enregistrement avec  Peacock Records, elle enregistre son premier succés "Hound Dog" avec l'orchestre de Johnny Otis qui produit également le disque. Malgré le succès de ce titre Big Mama n'en tirera que peu de profits et continuera à enregistrer pour Peacock jusqu'en 1957. Il semble aussi qu'elle ait assisté au décès de Johnny Ace en 1954.
                                               
                                           Houng Dog par Big Mama un titre qui fera les beaux jours d'un certain Elvis Presley quelques années plus tard.


            Au début des années 60 elle s'est installée en Californie à San Fransisco où elle se produit dans les clubs de la région. Après Helen Humes en 1962, Victoria Spivey en 1963 et Sugar Pie Desanto en 64 c'est elle qui accompagne la tournée 1965 de l'American Folk Blues Festival. L’expérience est une réussite, si bien que l'année suivante elle va enregistrer avec le Muddy Water Band ( Muddy Waters (guitar), Sammy Lawhorn (guitar), James Cotton (harmonica), Otis Spann (piano), Luther Johnson (bass guitar), and Francis Clay (drums), une réussite totale.
Big Mama Thornton Vol. 2: The Queen At Monterey
with the Chicago Blues Band

         Elle enregistre en tout une dizaine d'albums dont l'album "Jail" enregistré lors de deux concerts dans des prisons au milieux des années 70's. Elle jouait de la batterie, de l'harmonica, a démontré ses talents de leader avec plusieurs formations de blues ou lors de Jam's, elle a écrit des blues immortels dont "They Call Me Big Mama" ou encore "Ball 'n' Chain" reprit par Janis Joplin.




     Depuis les années 50 elle aura joué avec les plus grands bluesmen et aura participé à de nombreux festivals jusqu'en 1984 où elle meurt relativement jeune à l'age de 57 ans victime d'une crise cardiaque.

mercredi 1 août 2012

Les débuts du blues.

       Le blues vient après l'émancipation des esclaves, il ne vient pas d'un point précis et chaque région développe son propre style.
       Si ils obtiennent la "liberté" il en va tout autrement dans les faits et la population noire se trouve très vite isolée. L'affranchissement et l'émancipation des esclaves va provoquer un bouleversement économique sans précédent dans les plantations, les propriétaires vont utiliser un arrangement économique, le "Sharecropping", on permet aux anciens esclaves de travailler la terre contre un loyer, le patron fourni tout, outillage, semences, ce qui semble donner une certaine liberté, mais le sharecroppeur ne peut jamais rembourser sa dette et reste toujours assujetti à son ancien maitre.

     S'ils n'obtiennent pas vraiment la liberté, ils ont quelques droits, c'est ainsi que certains vont partir sur les routes on y trouve les  Minstrel shows, les Medecines shows puis on va voir les Songsters qui vont raconter leurs histoires en faisant glisser un goulot de bouteilles sur les cordes.

Le type même de ces songsters se retrouve chez Leadbelly.


Ce titre, 'Where Did You Sleep Last Night' sera repris beaucoup plus tard par Nirvana.

Nouveauté.

      Sortit au mois d'avril 2012 cet album un peu comme son interprète, il ne fait pas de vagues.
      Une galette qui consacre deux bluesmen au destin très différent, tout d'abord Big Bill Broonzy c'est le songwriter et chanteur/guitariste que tout le monde connait, l'auteur de plus de 300 titres dans sa carrière qui s’achèvera en 1958 quelques années après que Billy Boy ne commence à enregistrer.
      Et Billy Boy qui depuis sa tendre enfance résidait dans le Chicago's South Side et fût captivé par la musique de Big Bill aussi c'est un ami de ce dernier l'harmoniciste John Lee (Sony Boy Williamson qui l'inspire et lui donne ses premières leçons d'harmonica.
     Bien qu'ayant été un acteur important de la construction du Chicago Blues ainsi que du revival avec les groupes Anglais dans les années 60 Billy Boy Arnold reste quelque peu sous estimé. Rendre un hommage à une idole de sa jeunesse quelques 60 années plus tard n'est pas au départ une évidence Billy Boy Arnold droit dans les rails du blues s'en acquite à la perfection.
       Pour cela il s'entoure de musiciens de premier ordre:
Billy Boy Arnold - vocals, harmonica
Billy Flynn - electric guitar, mandolin
Beau Sample - acoustic bass
Eric Noden - acoustic guitar
Rick Sherry - clarinet, washboard, percussion

01 – Sweet Miss Bea
02 – Goin’ Back To Arkansas
03 – Water Coast Blues aka Girl In The Valley
04 – Key To The Highway
05 – Looking Up At Down
06 – Rider, Rider
07 – Willie Mae Blues
08 – Cell #13
09 – I Want You By My Side
10 – San Antonio Blues
11 – Easy Street
12 – When I Get To Thinking
13 – I Love My Whiskey
14 – Just A Dream
15 – Just Got To Hold You Tight

          Le premier titre semble être en fait connu par Big Bill comme "Sweet Honey Bee" en 1941. De fait on entre directement dans le sujet avec les notes d'harmonica de Billy Boy soutenu par la guitare de Noden qui restitue bien le jeu de Big Bill, la grande différence tient dans le chant, pas que Billy boy soit un piètre chanteur, loin s'en faut, il est un des rares chanteurs actuel à restituer toutes les nuances du blues, la voix de Big Bill semble venir de plus loin et est plus chaude.
         Toute la suite de l'album est de la même veine blues, le piano de Blind John Davis qui accompagne souvent Big Bill Broonzy est ici remplacé par une guitare mais la clarinet, le washboard ou la mandoline confère à l'ensemble une touche retro qui va bien à cet hommage.



La version de Billy Boy Arnold :


mardi 31 juillet 2012

   Pourquoi le Blues ?       


            Tout commence vers le milieu du XVII eme siècle avec le commerce triangulaire.
             Devant la demande de main d’œuvre toujours de plus en plus importante dans les deux Amérique. Les royaumes de l'ouest de l'Europe vont armer des navires négriers, leurs buts, depuis les ports Africain de l'atlantique échanger des produits manufacturés contre le « bois d'ébène » et les vendre sur le nouveau continent où les plantations sont en pleine expansion.


Pour se donner du courage on va chanter.




Field hollers et work songs